Certaines amazones  se sont mariées et ont eu des enfants, tandis que d’autres sont restées célibataires. 2 Les différences sont bien plus fortes pour nous et marquent une rupture nette entre les Amazones antiques et les femmes guerrières du Dahomey pour une raison non négligeable : les agoodjie ne sont pas un mythe.

Alors que les récits européens se réfèrent aux femmes soldats comme des « Amazones », elles s’appelaient ahosi (les épouses du roi) ou Mino (nos mères). Catherine Coquery-Vidrovitch, Hélène d’Almeida-Topor s’est intéressée à ce régiment féminin, les amazones, lorsqu’elle était au Dahomey dans les années 60 sans vraiment écrire sur elles.

Mais il exprime un profond regret : "L’histoire des Amazones du Dahomey a été écrite par les vainqueurs, soupire-t-il. Un régiment militaire entièrement dévoué à la sécurité du roi dans l’ancien royaume du Dahomey, l’actuel Bénin.

Cet enfant n’appartenait plus à ses parents.

Son travail est postérieur en réaction à tous les fantasmes qu’il y avait autour des Amazones et elle a bien voulu montrer, en utilisant des sources variées, que ce n’est pas un fantasme, c’est un corps féminin avec toute les horreurs que ce corps féminin, en tant que guerrière, peu faire, mais aussi en montrant que par l’éducation, on va faire des guerrières […] Elle pensait, source à l’appui que la majorité des Amazones étaient mortes en 1892.

Il dirige le conservatoire des danses traditionnelles du royaume d'Abomey. Elles ne tuaient pas l’ennemi pour le plaisir de tuer", tranche-t-il. Elle est l'autrice de Fantômas sous les tropiques. "En fait, dans la conscience collective au Bénin, la virginité confère à la femme une force physique. On pensait que s’adonner à l’activité sexuelle affaiblissait le physique de la femme. Dans sa démarche,  Hélène d’Almeida-Topor  a fait un travail énorme de collecte de données statistiques […]  C’est très rare à l’époque où les approches d’histoire sociale et institutionnelles étaient privilégiées. Ce nouveau pays prend le nom de République du Dahomey.

(Capture d'écran Youtube). Cliquez pour tweeter Elles étaient craintes et respectées dans la société . Invitée de l’émission 7 milliards de voisins sur RFI, la journaliste Sylvia Serbin, auteure de Reines d’Afrique et héroïnes de la diaspora noire, décrit un corps militaire qui s’est imposé au fur et à mesure que l’armée se dotait de nouveaux équipements de guerre. Des années 1840 aux années 1870, elles ont généralement soutenu la paix avec Abeokuta et le renforcement des relations commerciales avec l’Angleterre, favorisant le commerce de l’huile de palme au détriment de celui des esclaves; cela les a mis en désaccord avec leurs collègues militaires masculins. L’appartenance au Mino était censée affiner tous les traits de caractère agressifs à des fins de guerre. professeur d’histoire de l’Afrique contemporaine (Paris 7-Denis Diderot), membre du Laboratoire SEDET « Sociétés en développement. Archive – 01/06/1993 - RFI -  Extrait de l'émission  Mémoire d'un continent - émission intitulée Panorama de l'histoire africaine - Hélène d'Almeida-Topor au micro de Ibrahima Baba Kaké.

Musique - Les Amazones d'Afrique - Dombolo (feat. Quand nous avons commencé à travailler Hélène et moi, nous étions la première génération professionnelle,  des historiennes de métier, nos prédécesseurs étaient plutôt d’anciens administrateurs d’Outre-mer.

Le professeur Akoha constate que plus d’un siècle après leur disparition, les Amazones sont une véritable fierté nationale au Bénin. Beaucoup d’entre elles étaient vierges. "Notre vision a toujours été de changer le discours sur l’Afrique et de raconter nos histoires de notre point de vue.

Être pauvre (1/4) : Pauvreté : comment sortir de la honte ? Les Mino étaient souvent riches et avaient un statut élevé. Le régiment avait un statut semi-sacré, qui était étroitement lié à la croyance Fon au Vodou. Archive-  – 16/09/2006 – Extrait de l'émission Concordance des temps - La recette de cuisine d'Hélène d’Almeida Topor. Jean-Paul Sivadier, entrepreneur dans les années 1950, (L’Harmattan, 2020) et de Citadinités subalternes en Afrique, coécrit avec Thomas Fouquet (Karthala, 2018). Elles se voulaient invincibles et se considéraient comme un rempart de leur société", explique-t-elle. Quel héritage les Amazones du Dahomey ont-elles légué aux Béninois ? Il refuse de les qualifier de "machines à tuer". Agoodjie, les femmes guerrières du Dahomey-Avril 2018. Aujourd’hui, elle ne se trouve dans aucun manuel scolaire au Bénin".

secondess, Face au nazisme : récits de destins croisés, Histoire de la Russie secrète (4/4) : Classé confidentiel dans les caves du Kremlin, Histoire de la Russie secrète (3/4) : Russie, la KGB Académie, Les lendemains d’Hiroshima se rappellent à nous, Professeur émérite d'Histoire contemporaine à Paris VII, auteur de plusieurs ouvrages sur la colonisation. Réécouter Pourquoi mangeons-nous autant de Nutella ?

Elles sont nommées ainsi par les occidentaux et les historiens à cause de leur similarité avec les semi-mythiques Amazones de l’ancienne Anatolie. Les Amazones du Dahomey ou Mino sont un ancien régiment militaire entièrement féminin Fon du Royaume du Dahomey (maintenantBénin) qui a existé jusqu’à la fin du xix e siècle. « Elles », ce sont les « Mino » (« nos mères », en langue fon), surnommées les « Amazones du Dahomey » par les européens, en référence au mythe des femmes guerrières de l’antiquité. Vu l’entraînement spécial dont elles bénéficiaient, autant dire qu’elles étaient respectées et craintes par la société. Elles avaient pour mission de gagner la guerre et de ramener des prisonniers à leur roi. Ses travaux portent sur les enjeux politiques de la colonisation ainsi que sur le concept d'impérialisme et de capitalisme en Afrique. « Empires », 2015), Un cinéma ambulant en Afrique. 'The Woman King' racontera l'une des plus grandes histoires oubliées de notre monde, celle d'une armée de femmes se battant contre l'esclavage, la colonisation et les rivalités tribales pour former une nationCathy Schulman, productrice du projet. Un projet de film hollywoodien, The Woman King, est dans les tuyaux. Dans une interview accordée en 1978 à un historien béninois, Nawi a affirmé avoir combattu les Français en 1892. "On repérait des éclaireuses, des jeunes filles en général, qui pouvaient se faufiler à travers la brousse sans être repérées. Certaines femmes de la société Fon sont devenues soldats volontairement, tandis que d’autres ont été enrôlées de force sur demande de leurs maris ou de leurs pères quand ceci se plaignaient de leur comportement de ces dernières.

À venir dansDans Une série consacrée à ces redoutables femmes guerrières est aussi prévue. Depuis l’époque du roi Ghezo (au pouvoir de 1818 à 1858), le Dahomey est devenu de plus en plus militariste. Odile Goerg, Lorsqu’on parle de la question de l’Afrique, il se pose la question de l’accès aux sources.

Angélique Kidjo).

Donc enfant du roi. Mais il exprime un profond regret : "L’histoire des Amazones du Dahomey a été écrite par les vainqueurs, soupire-t-il. "Bien sûr que je suis ravi.

Les amazones du Dahomey, un semblant de matriarcat. Chaque régiment avait des uniformes, des armes et des commandants différents.

La fille de Houegbadja, la reine Hangbe (qui a régné de 1708 à 1711) a établi une garde royale entièrement composée de femmes. Crédit: Fondation Zinsou Les amazones incarnaient une sorte de féminisme avant l'heure. Selon la tradition, son frère et successeur, le roi Agaja, les a utilisés avec succès lors de la victoire du Dahomey contre le royaume voisin de Savi en 1727. Les Béninois ont été ravis d’apprendre qu’ils vont enfin découvrir à l’écran l’histoire fascinante des Mino (nos mères en langue fon), ces femmes guerrières de l’ancien royaume du Dahomey, surnommées Amazones par les colons.

Emmanuel Carrère a-t-il "utilisé" son ex-femme dans "Yoga" ?

Jean Yves ANEZO. Les Mino apprenaient les techniques de survie et l’indifférence à la douleur et à la mort, prenant d’assaut les défenses à l’épine d’acacia lors d’exercices militaires et exécutant des prisonniers. Fin des années 50 « L’Afrique du Nord était étudiée mais l’Afrique subsaharienne ne l’était pas du tout la plupart des universitaires, des historiens disaient à l’époque de l’Afrique noire n’avait pas d’histoire, ce qui est tout à fait étonnant puisque tous les peuples ont une histoire. Servir dans le Mino a offert aux femmes la possibilité de «s’élever à des postes de commandement et d’influence». L'Afrique du 20e siècle à nos joursHélène d'Almeida-ToporArmand Colin, 2013, L'AfriqueHélène d'Almeida-Toporle Cavalier bleu, 2006, Le travail en Afrique noire : représentations et pratiques à l'époque contemporaineHélène d'Almeida-ToporKarthala, 2004.

D’autres sources contestent l’affirmation selon laquelle la sœur aînée du roi Agaja, la reine Hangbe, était le souverain qui a établit le corps d’armée des Amazones; certaines personnes allant même jusqu’à mettre en doute l’existence la reine Hangbe.

Aller au cinéma en Afrique coloniale, (Vendémiaire, coll.

Ghezo accordait une grande importance à l’armée, augmentant son budget et officialisant sa structure de cérémonie à une armée sérieuse. Pendant longtemps, on a pensé qu’en l’absence de sources écrites, on ne pouvait pas écrire l’histoire de l’Afrique et davantage encore celle de l’histoire économique et monétaire. Archive - 01/08/1960 - RTF - Paul AMEWE, en direct du Dahomey le 31 juillet 1960 à 23h57, fait état de l'ambiance qui y règne à quelques minutes de la proclamation de l'indépendance. "Moi je parle plutôt de bravoure exceptionnelle.

Et est donc un critère de recrutement aux métiers des armes.

Au milieu du 19e siècle, elles étaient entre 1 000 et 6 000 femmes, soit environ un tiers de toute l’armée du Dahomey.

Une anomalie qui n’a pas permis aux Béninois de savoir que leurs ancêtres avaient déjà trouvé une bonne manière de "traiter à égalité l’homme et la femme", regrette-t-il.

La tradition orale affirme que certaines amazones survivantes sont restées secrètement à Abomey par la suite, où elles ont assassiné discrètement un certain nombre d’officiers français. La dernière survivante des Amazones du Dahomey serait une femme nommée Nawi. Chislain Moupebele Makadjoka. Il explique à franceinfo Afrique qu’il s’agit là d’une projection de visions occidentales sur le Dahomey. Après la colonisation française, le Dahomey obtient donc son indépendance en 1960 et, 15 ans plus tard, l’adolescence sans doute, il change de nom : il devient le Bénin.

C’est un beau bébé qui naît le 1er août 1960 : 700 km de long, plus de 100 000 km² pour une population de 2 millions d’habitants.

Elle devrait être coproduite par la firme Sony Pictures et l’entreprise nigériane EbonyLife TV. Pendant leur adhésion, elles n’étaient pas autorisés à avoir des enfants ou à avoir une vie conjugale (bien qu’ils soient légalement mariés au roi).